DNIS: Adam Sougui Hamid signe son retour

Après les négociations du Pré-dialogue des politico-militaires de Doha au Qatar, plusieurs mouvements politico-militaires ont déposé les armes, signé l’accord de paix tout acceptant de rentrer au pays pour prendre part au Dialogue National Inclusif, afin de diagnostiquer tous les maux qui minent le développement socioéconomique du Tchad. Parmi ces chefs des factions armées, on note le retour au bercail de M. Adam Sougui Hamid du Mouvement d’Action et de Renaissance (MAR). La rédaction de Mutations vous propose pour ce numéro son portrait.

Très attiré par les questions cruciales qui freinent l’essor de son pays et ne cautionnant pas l’injustice de ses concitoyens, le leader du Mouvement d’Action et de Renaissance, Adam Sougui Hamid qui a longtemps opté pour le changement des régimes politiques du Tchad s’est engagé dans la lutte politique nationale au sein du Mouvement pour la démocratie et le Développement en 1990. Juste après ses études primaires et secondaires sanctionnées par l’obtention de son baccalauréat, Adam Sougui Hamid pose sa valise à la Métropole notamment à Paris en France pour des études supérieures. Avec une Licence en poche, il rejoint le maquis luttant aux côtés du Feu Youssouf Togoimi dès octobre 1998. Membre fondateur du MDJT, Adam Sougui Hamid qui s’inscrit en faux contre le népotisme, le clanisme, le favoritisme, le clientélisme se donne pour mission de plaider la cause du peuple tchadien et de prendre part au développement de son pays plongé dans le marasme économique et social, à travers le dialogue national inclusif. Précédemment, le président de MAR a assumé avec brio des hautes fonctions qui lui ont permis d’acquérir une expérience politique au sein du mouvement MDJT. On note ses postes de postes de responsabilité notamment, Conseiller du Comité de soutien du MDJT,  Secrétaire Général du Comité de soutien, Membre du Conseil National du Mouvement, Membre du Bureau Politique National du MDJT en qualité de chargé des relations extérieures et porte-parole du mouvement. Selon ceux qui l’ont côtoyé, Adam, Sougui Hamid impulse la rigueur dans la gestion des affaires lui ont valu l’estime de nombreux cadres Tchadiens dans sa longue carrière politique en exil. L’ex Premier ministre Youssouf Saleh Abbas,  le président du présidium de la Conférence Nationale Souveraine et vice-président du MDJT à l’époque, Adoum Maurice El Bongo et le Général Adoum Togoi connaissent parfaitement Adam Sougui Hamid dans la résolution des questions politiques les plus sensibles. A la suite de la disparition de Youssouf Togoimi, il a été désigné, à l’unanimité, par les membres fondateurs, comme Président provisoire du Conseil d’Initiative et de Proposition du MDJT (CIP/MDJT), afin d’engager le processus de restructuration du mouvement mis en mal par de nombreuses dissensions internes.

Ses expériences militaires et professionnelles

Homme d’expérience et de relations multiformes à travers le monde, l’aile militaire et politique du CIP/MDJT de la diaspora a vu en lui, un homme  charismatique digne de gérer le mouvement, qui dorénavant prend l’appellation de Mouvement d’Action et de Renaissance (MAR). C’est ainsi qu’à l’issue du Congrès Extraordinaire qui s’est tenu à Paris en mars 2008, il a été démocratiquement élu Président National du MAR. Militant engagé des Droits de l’Homme, Adam Sougui Hamid a été successivement membre de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH), de la Ligue Française des Droits de l’Homme section française. Son engagement pour la cause humaine et sociale lui a permis d’occuper de hautes fonctions dans une grande ONG française chargée de la protection des réfugiés, appelée France Terre d’Asile  (FTDA). Pendant sa lutte au sein du MDJT, Adam Sougui Hamid, dont la bravoure et le courage connus et reconnus par ses frères d’arme, a eu le grade de Colonel officiellement attribué et confirmé par Feu Youssouf Togoimi. Parallèlement à ses activités politiques, l’homme de dialogue et de paix, Adam Sougui Hamid, est actuellement Chef d’entreprise dans le domaine de la communication depuis 2005. Adam Sougui Hamid est un grand patriote et est un digne fils du pays des Sao, le Tchad.

L’enjeu de son retour

Après une longue période d’absence au Tchad, Adam Sougui Hamid est marqué l’hospitalité légendaire de ses compatriotes, de sa famille biologique, de ses connaissances à sa décente de l’avion à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djaména. « Je suis très ému de retourner au pays après 25 ans de lutte qui a donné un fruit, l’accord de paix de Doha à la suite de la table de Qatar », confie-t-il. Pour lui, l’amour et la paix doivent caractériser la jeunesse tchadienne partant le peuple tchadien pour la stabilité du pays. « Nous devrions profiter de ces assises du DNIS  pour redresser notre pays. Aujourd’hui, il n’y a pas mal des jeunes cadres Tchadiens qui ont fini leurs études mais qui n’ont pas trouvé des débouchées alors qu’à côté, il y a d’autres sans qualifications requises ni de compétence qui sont promus aux postes de responsabilité », affirme Adam Sougui Hamid. L’homme qui connait les conséquences de la lutte armée déconseille aux jeunes de prendre les armes. « Le Tchad est un pays extrêmement riche, il revient à la jeunesse tchadienne d’explorer les différentes pistes de développement pour inscrire le nom du Tchad sur la liste des pays développés », soutient-il. Pour lui, grâce à la politique de la main tendue du président du Conseil Militaire de Transition, un militaire de formation qui veut associer tous ses frères et ses sœurs à la gestion du pays, il n’y a pas mieux que l’inclusivité du dialogue. « Que les Tchadiens s’impliquent main dans la main pour le développement du Tchad, que ceux qui hésitent encore de rentrer prennent mon exemple pour participer au dialogue », explique-t-il. Selon les confidences faites par  Adam Sougui Hamid, c’est avec une bonne foi qu’il est au Tchad pour donner sa pierre de construction du Tchad mais demande aux autorités tchadiennes et à la communauté internationale de faire respecter  l’accord de Doha pour le bien de tous.