Le cri de coeur de Hadre Dounia à la clôture de la colonie de vacances

Ce samedi 2023, il est procédé à la clôture des activités de la 3e édition de la colonie de vacances organisée par la Compagnie Hadre Dounia au Centre culturel Koulsy Lamko. A cette occasion, le Directeur artistique de la Compagnie Théâtrale Hadre Dounia et du Centre culturel Koulsy Lamko
M. Jean Kevin Ngangnodji alias Hadre Dounia sollicite l'appui technique et financier du Gouvernement et les bonnes volontés pour l'organisation des prochaines  éditions. In extenso!

"Les gens nous demandent où est-ce qu’on trouve de l’argent pour réaliser nos activités culturelles ? Ce sont les produits de nos activités.  Cela fait trois (3) ans. La première année, on a demandé aux parents de payer la somme de sept mille cinq cent francs (7500F) comme taux de participation des enfants à la colonie de vacance que nous organisons. On a eu seulement que sept (7) personnes dans ce quartier. Les autres participants étaient venus d’autres quartiers. Pour la deuxième année (2ème année), on a fait gratuitement et on s’est retrouvé avec plus de neuf cents (900) enfants. Cette année encore, nous sommes à plus de deux mille (2000) enfants. On est obligé de réduire le nombre des enfants parce que nous sommes débordés et il n’y a assez d’espace pour accueillir tous les enfants. Nous louons cet espace pour la colonie des vacances ainsi que d’autres activités en faveur de nos jeunes. Nous payons les enseignants pour encadrer ceux qui préparent le baccalauréat et les examens. Nous payons des fournitures scolaires, des matériels didactiques et des consommables pour faire tourner le centre. Chaque jour, nous utilisons au moins quatre (4) rames de feuilles. Ce n’est pas du tout facile. C’est pour dire qu’on veut bien partager et montrer à nos enfants, l’exemple à suivre pour  mieux faire. 
J’habite dans un quartier où, il  y a assez de musulmans. Dans mon quartier Ridina tout comme à Paris-Congo, à Bololo, celui qui a quelque chose partage avec les autres. Cependant, dans ce quartier, le jour de nettoyage, personne ne nous a donné une bouteille d’eau. Dans mon quartier Ridina quand vous nettoyez les rues, les gens s’arrêtent pour vous donner de l’eau. Aujourd’hui, il n’y a plus d’hospitalité, ni l’esprit de partage. Mes frères musulmans sont solidaires mais pour mes frères chrétiens, c’est rare. Nous devons partager ce que Dieu nous donne. Tant que tu ne partages pas, tu n’es pas un enfant de Dieu. C’est comme ça que j’ai dit à une maman. Tous les samedis, les parents nous envoient des nourritures minimes fusent-elles mais nous partageons avec tous les enfants parce que nous voulons apprendre aux enfants de partager. Nous rendons grâce à Dieu pour tous les parents qui nous envoient à manger. Les gens pensent qu’on a beaucoup d’argent, non. Le peu que nous avons, nous partageons avec les autres. Soyez des femmes et des  hommes qui partagent et éduquer vos enfants à partager. 
Je voudrais dire merci à mes deux voisins d’en face qui me soutiennent  toujours. Nous disons aussi merci à ceux qui nous assistent lorsque nous avons un problème de batterie. Nos reconnaissances à madame le Maire de la commune du 7ème arrondissement qui nous assistent toujours avec des gants et des masques de protection. Nous disons aussi merci à Madame Nancy qui se trouve au Ghana qui nous a aidés à organiser la Journée mondiale de la paix. Nous disons également merci au propriétaire du ciné qui nous prête son espace pour apprendre aux enfants l’anglais, les mathématiques et la  physique. "