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L’OIM  renforce les capacités des acteurs  gouvernementaux  sur les outils de collecte de données DTM pour le suivi des mouvements de population et les solutions durables dans la province du Lac

Photo de famille des participants

Photo de famille des participants

Du 19 au 21 décembre 2023, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Tchad forme  une quarantaine des acteurs Gouvernementaux dans province du Lac sur les outils de collecte de données DTM pour le suivi des mouvements de population et les solutions durables. Ce mardi 19 décembre, le Gouverneur de la province du Lac, Djibrine Rafou a ouvert les travaux en présence du Directeur général de l’Administration et des Tchadiens de l’étranger, Mbodou Seid et de la coordinatrice de la matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM au Tchad, Annie Bartkowski.

Une situation préoccupante

Le Tchad est un pays enclavé d'Afrique centrale qui, en plus d'être affecté par un certain nombre de crises interdépendantes, partage ses frontières avec plusieurs pays touchés par des crises tels que le Soudan, la Libye, le Niger, le Nigéria, le Cameroun et la République centrafricaine. Depuis 2014, la crise dans la province du Lac a été caractérisée par de nombreux facteurs difficiles tels que l'insécurité, les fortes pluies imprévisibles et les inondations, les mouvements de population à grande échelle et continus (personnes déplacées internes et retournés) ainsi que les affrontements communautaires et les tensions socio-économiques.

En novembre 2023, il y a encore plus de 242 000 Tchadiens déplacés (personnes déplacées et retournés) dans la province du Lac, selon DTM, OIM. Cette situation est principalement due à la détérioration continue et prolongée de la sécurité et des conditions de vie, exacerbée par les effets du changement climatique. Le contexte du déplacement dans la Province du Lac est complexe, avec la persistance de personnes tchadiennes nouvellement déplacées ou redéplacées en raison de l'insécurité.


Cependant, dans certaines zones de la province du Lac, les communautés déplacées vivent dans la même localité depuis plus de 5 au 7 ans, ce qui montre la nature prolongée de la crise. Avec la crise humanitaire en cours dans l'est du Tchad en raison du conflit au Soudan, le financement et la capacité humanitaire à répondre aux besoins dans la Province du Lac ont diminué et, par conséquent, les besoins humanitaires immédiats, surtout en nourriture ont augmenté et une augmentation des mouvements pendulaires vers des zones où les moyens de subsistance, en particulier l'agriculture et la pêche, peuvent être exercés, a été observée.

Comprendre les poches de stabilité et les facteurs contribuant à la perception de la stabilité et des solutions durables 

Selon la coordonnatrice de DTM de l’OIM au Tchad, Annie Bartkowski, alors que les besoins humanitaires restent élevés, en particulier pour les personnes nouvellement déplacées ou déplacées à nouveau, et qu'ils englobent de multiples secteurs : abris, santé, éducation, eau, assainissement, moyens de subsistance, sécurité alimentaire, nutrition et protection. « Même si le PNUD est en train de mettre un programme sur les facilités de stabilisation en appui au gouvernement, dans la région, il est nécessaire de mieux comprendre les poches de stabilité et les facteurs contribuant à la perception de la stabilité et des solutions durables. Par conséquent, il est essentiel de disposer de données opportunes et d'analyses fondées sur des preuves pour soutenir l'intervention des acteurs opérationnels (tant humanitaires que de développement) afin de répondre aux besoins humanitaires urgents, de s'attaquer aux causes profondes des déplacements et d'identifier des solutions durables à travers les 8 critères IASC pour les solutions durables pour les déplacés », invite-t-elle. 

Outre le besoin de disposer davantage de données pour comprendre les solutions durables, il est nécessaire de renforcer les capacités nationales en termes de collecte et d'utilisation des données.

En conséquence, poursuit Annie Bartkowski, l'OIM déploiera l'évaluation des sites et des villages (Round 22) qui établit une Baseline des données de déplacement et fournit des informations sur la présence des déplacés, les conditions de vie, les besoins sectoriels et les vulnérabilités dans un site ou village de déplacement, ainsi que l'indice de solutions et de mobilité qui est un outil qui évalue les perceptions de la stabilité et les facteurs contribuant à ces perceptions.


Accroitre la sensibilisation aux données pour les solutions durables


Pour le Directeur de l’Administration, des Affaires juridiques et des Tchadiens de l’étranger, Mbodou Seïd, grâce à cet atelier, l'OIM, en collaboration avec les partenaires, renforcera les capacités du gouvernement en matière de collecte et d'utilisation des données afin de soutenir la prise de décision fondée sur les données, d'accroître la sensibilisation aux données pour les solutions durables (y inclus, les 8 critères pour les solutions) et de préparer les partenaires à effectuer le 22ème  round d'évaluation des sites et des villages ainsi que l’indice des solutions et mobilité, qui peut être utilisé pour mieux informer le discussion autour des solutions durables dans la province du Lac. D’ailleurs, le gouvernement élaboré un projet d’arrêté partant la création du comité interministériel pour les solutions durables, dont le processus de signature est en cours.
 

Les attentes de cet atelier


Ouvrant les travaux, le Gouverneur de la province du Lac, Djibrine Rafou a invité les les participants à être assidus pendant les différentes présentations qui seront faites pour comprendre comment les données DTM peuvent être utilisées pour comprendre la situation de déplacement dans le Lac et les 8 indicateurs IASC pour les solutions durables pour les déplacés. 

A noter que la quarantaine des participants venus de N’Djaména et de la province du Lac est composée des autorités civils et militaires de la province du Lac, des agents du CNARR, du CPA , de l’INSEED, du Ministère de l'Economie, de la Planification du Développement et de la Coopération Internationale, du Ministère des Affaires Etrangères, de l’ACHDR, du PNUD, de l’OIM, de OCHA, de l’UNHCR.

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