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La presse est un pouvoir qui éduque, forme et guide le politique. N'Djaména_Tchad. Tél. (+235) 95252640 / 63536359 . E-Mail: leperroquetmedia@gmail.com

Médiad: L'ultimatum des responsables des médias privés à la HAMA

Médiad: L'ultimatum des responsables des médias privés à la HAMA

En réaction au communiqué de presse de la HAute autorité des médias et de l'audiovisuel félicitant le président du Conseil Militaire de Transition de ses soutiens multiples aux organes de presse pendant le Dialogue National Inclusif et Souverain, une catégorie des responsables des médias privés, par la voie de leur porte-parole, Mbairabé Stéphane Ouaye, a tenu un point de presse ce lundi 26 septembre 2022, à la maison des médias du Tchad, pour réagir par rapport à l'aide à la presse qui n'est pas payée il y a quelques années. In extenso, la déclaration faite par Mbairabé Stéphane.

Point de presse des Responsables des organes de presse privée du Tchad relatif au fonds d’aide spécial du PCMT à la presse à travers la HAMA
Mesdames et Messieurs les journalistes
Chers confrères,
N’ayant reçu aucun fonds d’aide à la presse de la part de la HAMA, les médias n’ont en aucun cas mandatés la HAMA de se substituer à eux pour remercier le PCMT. Paradoxalement, la HAMA, dans un communiqué de presse diffusé le 23 septembre 2022 par le 1er rapporteur donne une idée du manque de considération que la cet organe de régulation de la presse a pour la presse privée. Si le travail abattu par la presse dans sa globalité pour les activités du dialogue National a été apprécié par la HAMA, il est clair que les plus hautes autorités considèrent que les médias privés sont une source crédible en informations et participent par leur influence à la construction de la cohésion nationale. Le PCMT et le gouvernement de la transition accordent beaucoup de respect à la presse en général et aux média privés. En affectant de manière inclusive sans aucune condition l’aide spéciale pour permettre aux médias privés de faire face à leurs difficultés et à leur engagement, le PCMT répare un tort qui a duré plus de 10 ans.
En octroyant un fonds spécial pour aider les organes de presse, le PCMT n’a pas demandé à la HAMA de faire de la discrimination dans la répartition. Même si cette aide est en train d’être détournée par des hommes de mauvaises foi qui veulent ainsi mettre à mal la politique du PCMT, nous sommes sûrs que le PCMT veille à l’équitable partage. Il n’est donc un secret pour personne que l’appui et l’aide de l’Etat à la presse au Tchad sont reconnus et consacrés par les textes de la République. 
Mais depuis plusieurs années, la presse privée dans sa globalité n’a pas bénéficié de ce soutien mis à part quelques aides évènementielles notamment pendant les périodes électorales et lors de la pandémie de Covid19 et tout récemment avant l’ouverture du DNIS. 
Soucieux des difficultés que rencontre la presse privée, le PCMT par sa bienveillance a donné un avis favorable aux doléances des médias privés par le biais de la HAMA.  Un fonds spécial a été dégagé pour soulager un tant soit peu le quatrième pouvoir, baromètre de la démocratie pour accompagner la transition qu’il veut apaisée.
Le Président de la HAMA avait déclaré que l’aide à la presse de cette année est là dans une interview accordée le 8 septembre dernier a un journal de la place.  A cette occasion, le patron de la HAMA a informé qu’un plaidoyer est en cours pour augmenter cette aide de manière substantielle sans trop de précision.
Ce fonds dont la répartition doit se faire de manière équitable pour non seulement éponger les arriérés de plusieurs années d’aide à la presse mais être repartis de manières équitables et sans critère quelconque afin de permettre à la presse privée de palier certaines difficultés selon le vœu du PCMT faisant l’objet de manipulations et de discrimination à la HAMA. 
Selon des informations en notre possession, de la clé de répartition faite par la HAMA, il ressort qu’une grande partie de ce fonds serait reversée à la formation qui n’est pas opportune en plein DNIS et qu’une partie serait accordée à une catégorie de la presse selon les critères propres à la HAMA. 
Cette discrimination n’obéit pas à la volonté du PCMT dans sa politique d’inclusion et d’égalité d’aider la presse privée dans son ensemble. La volonté manifeste de la HAMA d’écarter certains médias risque de provoquer des remous qui placeront le PCMT en porte à faux avec lui-même. Malgré la ferme volonté du PCMT de réparer le tort fait aux médias privés depuis dix ans, la HAMA cherche vaille que vaille à saboter les actions salvatrices du PCMT en faveur de la presse privée.
Fort de ce constat, nous exigeons de la HAMA, que ce fonds soit dégagé le plus rapidement que possible pour le besoin de la cause au lieu de sévir à un semblant de formation basée essentiellement sur les textes et lois qui d’ailleurs sont en refondation au DNIS. Ce travail de révision des textes par le Dialogue National Exclusif, auquel ont pris activement part le président de la HAMA et son équipe. Cet état de fait emporte de facto la HAMA. 
Aussi, nous appelons le Président de la HAMA et toute son équipe d’être au-dessus de la mêlée et au dépassement de soi afin de procéder le plus urgemment à la répartition immédiate et équitable de ce fonds aux média légalement reconnus. Cela au risque de ne pas se livrer à ce jeu dangereux qui est d’exclure certains médias du partage pour insuffler une nouvelle dynamique aux organes de presse déjà asphyxiés par le manque d’électricité et le coût d’impression très prohibitif. 
Et si la HAMA continue à se cacher derrière ce mur de silence, nous nous verrons dans l’obligation de saisir les hautes instances du pays en l’occurrence le PCMT et mener des actions de grandes envergures pour que nos voix soient entendues. 
Nous invitons par cette occasion la HAMA au respect scrupuleux de l’article 66 de la Loi N°31 Alinéa 2 qui dispose que la HAMA publie la liste des bénéficiaires du fonds d’aide à la presse et ce sera justice.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Certes cette façon d’agir ou de réclamer nos droits ne plaît souvent pas à une catégorie de responsables. Mais nous rappelons simplement que la loi N°31/PR/2016 portant Ratification de l’Ordonnance N°025/2018 du 29 juin 2018 portant Régime de la Presse écrite et des Média électroniques au Tchad qui stipulent que les entreprises de presse bénéficient de l’aide et du soutien de l’Etat. Or l’article 63 de cette loi dispose que l’Etat apporte directement ou indirectement une aide aux organes d’informations écrites en ligne ou audiovisuels qui contribuent à l’exercice du droit à l’information. L’article 64 de cette loi précitée souligne qu’il est créé un fonds d’aide à la presse, alimentée par une subvention annuelle de l’Etat ou de la HAMA ou éventuellement par les contributions d’organismes publics ou privés, nationaux ou étrangers et que la gestion dudit fonds est assurée par la HAMA. 
Or, dans le cas de figure, il s’agit d’un fond spécial du PCMT qui doit aider la presse à sortir la tête de l’eau pour jouer un rôle de premier plan dans le soutien à la transition comme le veut le PCMT et le gouvernement de transition qui tiennent à tout prix à la réussite de celle-ci. 
Convaincus que, la tenue du Dialogue National Inclusif participe, non seulement de la refondation du Tchad que nous voulons mais aussi à la refonte totale des textes régissant le milieu de la presse au Tchad qui doit servir d’exemple en Afrique et dans le monde en est la preuve tangible, car nous tenons à rappeler que la liberté de presse fait partie intégrante des libertés fondamentales consacrées par la charte africaine des Droits de l’Homme et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme consacrant la liberté de presse et d’expression, seules gage d’une démocratie participative .
Je vous remercie.

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